vie économique

Vie économique

panorama vignes à Montbazin.
Montbazin est un village rural typique du Languedoc jusqu’au XVIème siècle : champs, vignes, oliviers, arbres fruitiers et élevage (ovins, caprins, chevaux, ânes et mulets… nombreuses mentions dans les archives de conflits de pacage), rythmé par récoltes et vendanges.

1610 : mention de transhumance vers la moyenne montagne (estive)
1618 : mention de production de raisins secs et passerillage, lesquels sont imposés à la dîme à partir de 1625
1626 : mention du Muscat de Montbazin (vendu 42 écus le muid(1) en 1653)
1629 : mention du moulin à vent pour le blé à Juffet
1677 : présence d’une tannerie
1709 : grandes gelées sur les cultures
1743 : la commune compte 3 500 sétérées(2) (environ 588 hectares) de terres en champs, vignes ou olivettes en production.
La récolte globale n’est que de 1 700 sétiers(3) de grains (mais, seigle et avoine) alors que la commune en consomme environ 4 200 chaque année pour la nourriture de ses 509 habitants.
Production de 490 muids de vin rouge, 90 muids de muscat, 31 muids de vin blanc et 80 charges d’huile. Cheptel d’environ 1500 toisons (moutons).
Production de verdet / vert de gris – complémentaire à la viticulture

1752 : litige sur les quantités d’eau de vie produites
1774 : récolte de 800 muids de vin (5 600 hectolitres)
1777 & 1787 : récolte de 800 muids de vin rouge et de 400 barriques de muscats (2 800 hectolitres)
1779 : plantation de mûriers pour vers à soie
1780 : Il est établi une marque spéciale pour le Muscat de Montbazin, déposée auprès d’un avocat au Parlement

Collection Vialettes
Affiche collection Vialettes

1793 : lors de la réquisition, Montbazin a 29 chevaux de trait, 44 mules, 29 ânes et 2 « chevaux de luxe » ; Il y a 7 chaudières pour brûler les eaux de vie.
1800 : surface agricole : terres labourables 300 sétérées, vignes 3 000 sétérées, olivettes 100 sétérées, prés naturels 15 sétérées, près artificiels 60 sétérées, terres vaines et vagues garrigues 4 000 sétérées (2 000 communales et 2 000 particulières).
Production 1 500 muids de vin. 3 fabriques d’eau de vie ne travaillent que trois ou quatre mois dans l’année.
1818 : production de 10 000 litres d’huile d’olive par deux moulins.
1811 : Production sur 367 ha de 6 920 hl de rouge et sur 109 ha de 415 hl de muscat.
1814 : 473 ha de rouge produisent 14 663 hl, et 109 ha de muscat produisent
1962 : l’hl de rouge est vendu 7 francs et l’hl de muscat 15 francs
1815 : cheptel de 10 vaches, 25 bœufs, 720 moutons, 200 brebis, 50 agneaux et 70 cochons.
Production de 10 386 hl de vin rouge et de 1 038 hl de muscat.

Collection Vialettes
Affiche collection Vialettes

136 producteurs produisent 215 tonnes de verdet – vert de gris – que les négociants montpelliérains exportent en Russie via le port de Cette (orthographié Sète depuis 1928)
Entre 1820 et 1850 émergence de deux cépages : le Carignan pour le degré et l’Aramon pour la quantité, la surface viticole évoluant peu
1821 : production de vin rouge 10 836 hl

Statistiques du Département de l’Hérault – 1824

1829 : A la suite de défrichage de garrigues, la surface plantée de vignes s’élève à 600 ha et la production est de 10 350 hl.
1855 : 630 ha de vignes
1869 : construction de la gare de Montbazin Gigean (ligne d’intérêt général Montpellier-Rodez et ligne d’intérêt local Agde-Montbazin, puis Cette-Montbazin).

Montbazin gare 62
la gare de Montbazin – Gigean
Le petit méridional, 3 janvier 1882
Publicité parue dans “Le petit méridional”, 3 janvier 1882

1900 : production de 65 000 hl sur 740 ha
1907 : production de 67 380 hl
1910 : production de 67 510 hl
1914 : production de 95 494 hl
1915 : production de 11 087 hl
1918 : Constitution d’un syndicat professionnel agricole de la commune
1920 : 709 ha de vignes produisent 57 499 hl. Plantation de 3 ha de raisin de table. Avoine 5 ha, pâturage 1 298 ha ; 93 chevaux, 16 mules, 18 ânes, 8 bovins, 585 ovins et 27 chèvres.
1925 : production viticole 63 045 hl
1929 : 793 ha de vignes produisent 55 023 hl (Aramon, 60 %, Carignan et Alicante 40 %)
1935 : production 58 210 hl
1937 : réunion fondatrice de la cave coopérative « Les costières de Montbazin » d’une capacité initiale de 10 000 hl qui sera très régulièrement augmentée. Le coût de construction s’élève à 860 838 francs.

évolution cave coopérative
1948 : première tentative de diversification : élaboration de vin mousseux
1953 : vente de vin en bouteilles
1954 : élaboration de jus de raisin
1955 : répartition de la propriété : les propriétaires de moins de 3 ha représentent 82 % du nombre d’exploitants et 19 % de la surface. Ceux de 3 à 5 ha sont 9 % et ont 8 % de la surface. Ceux de 5 à 10 ha 4 % et 6 % de la superficie. Les propriétaires de plus de 10 ha sont 3 % pour une superficie de 64 %.
Au mois d’août une tornade provoque d’importants dégâts dans les cultures et compromet la récolte.

Vin rosé, avec mention de Forum Domitii, appelation romaine de Montbazin
Vin rosé, avec mention de Forum Domitii, appelation romaine de Montbazin


1956 : la presque totalité des oliviers est gelée et la récolte d’huile d’olive ne retrouvera plus jamais les quantités passées.

publicité "frigexquis", Midi Libre du 7 mars 1957
Midi Libre du 7 mars 1957

Artisans et commerçants, de 1950 à 1970
(Journées Européennes du Patrimoine – 2017)

Depuis 2006 Montbazin est membre de la coopérative
vinicole installée à Cournonsec :
« Les terroirs de la voie Domitienne »
avec Bouzigues, Canet, Cournonsec,
Fabrègues, Gigean, Poussan
et Saint Bauzille de Putois.

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Équivalence des unités de mesure pour Montbazin :

(1) Le muid = 7 hectolitres

(2) la sétérée = 16,80 ares

(3) le sétier de grain = 49 litres

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